Charles Robert 1923-1956

Charles Robert

A une époque un peu folle, en un siècle où les tendances de l’art semblent exploser dans toutes les directions, il est reposant pour l’œil, pour l’âme et pour l’esprit de contempler des œuvres qui n’ont pas besoin de grands mots vides de sens, de phrases creuses et ampoulées dont un art soit disant contemporain ne peut se passer.

Il est aussi reposant de se laisser prendre au jeu des couleurs, des formes et de l’équilibre des compositions d’un peintre qui a fait siens les instants de la vie, saisis sur le vif et qui a su en tirer la quintessence sans chercher plus de philosophie que celle que l’on peut trouver soi-même devant un beau paysage, trois pommes, le corps d’un modèle ou le geste du torero.

La force de Charles Robert, peintre trop tôt disparu, réside justement dans la maîtrise de son talent, maîtrise signifiant qu’il n’est pas l’esclave d’une habileté servile mais que, grâce à elle, il est capable de s’en dégager et de la surmonter. Nous en voulons pour preuve ses merveilleuses aquarelles (on pense à Delacroix) hélas trop peu nombreuses où, grâce à la technique même de ce moyen d’expression sans rémission, il sait aller à l’essentiel et tout dire en peu de « mots ».

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